Séjour à Luz St Sauveur

Séjour à Luz St Sauveur du Dimanche 27 Aout au Dimanche 3 Septembre 2023: compte rendu ci-dessous

Vingt-six adhérents du Bartas partent le 27 août pour un séjour en étoile au centre de vacances CEVEO situé à Luz Saint-Sauveur (65). Après ces semaines de fortes chaleurs en Occitanie, chacun espère secrètement trouver un peu de répit rafraîchissant sur les hauteurs de ces Pyrénées, montagne prisée et déjà parcourue en tous sens par le club.

Sous la houlette de Michel Puech accompagnée de Maryse, le programme concocté se déroule dans de bonnes conditions malgré quelques petits épisodes pluvieux que les « bartassous » ne redoutent jamais. Au Bartas, il y a toujours un plan B et les idées de manquent pas pour toujours être en mouvement !

Dès le 28 août, après une découverte de cette commune de plus de 900 habitants et de ses voisines situées au coeur du Pays Toy, le groupe est descendu dans les entrailles de la terre à Saint-Pé de Bigorre en visitant les grottes de Bétharram – ouvertes au public depuis 1903 et où la température ambiante et constante est de 14°. Un parcours souterrain où l’écoulement des eaux calcaires fabrique depuis des siècles des décors naturels qui stimulent l’imaginaire en même temps qu’il émerveille ou réveille des peurs enfantines.

La météo favorable du 29 août permet de se rendre dans les vallées de Gèdre et du gave de Héas pour découvrir le cirque glaciaire de Troumouse, un des plus grands des Pyrénées et d’Europe, situé à 2200 m d’altitude. Les vues impressionnantes de cette muraille minérale qui encadre les vallées verdoyantes contribuent à vivre des moments saisissants de beauté où chacun multiplie les prises de photos qui alimenteront les souvenirs au retour de cette randonnée dont la route nous fait passer par Gèdre  et où, si l’on est attentif et curieux, ce que nous sommes (!), le « sentier des moulins » céréaliers nous tire par la manche. En effet, la restauration de ce petit patrimoine bâti nous rappelle combien la survie économique et l’organisation sociale qui en découle a permis de tirer le meilleur parti de cette ressource naturelle qu’est l’énergie hydraulique. Ces cinq moulins à eau, datant du XIVème siècle, sont le témoignage d’une activité ancestrale en harmonie avec l’environnement sur le gave de Campbieilh.

La randonnée du Col de Madamète  s’effectue au cours de ce troisième jour sous un ciel gris. Des portions de montée raide à travers des blocs rocheux sur des chemins mal tracés au niveau des lacs de Madamète rendent le cheminement un peu pénible avant de traverser des pierriers aux blocs de rochers rendus glissants par l’humidité. La pluie fine voile les paysages et oblige à beaucoup de vigilance quant à la manière de marcher. Il fait plus frais et nous profitons d’un rayon de soleil pour pique-niquer à l’abri du vent. Une descente raide nous ramène au point de départ d’une randonnée d’un peu plus de 1100 mètres de dénivelé et de plusieurs heures de marche fastidieuse.

Il y a deux manières d’envisager cette quatrième journée : impatience ou appréhension puisqu’il s’agit de monter, depuis le Col des Tentes – jusqu’à la mythique Brèche de Roland et de gravir ensuite le Rocher du Taillon.

La Brèche de Roland est une trouée naturelle, large de 40 mètres et profonde de 70 mètres environ, s’ouvrant dans les falaises situées sur le pourtour du cirque de Gavarnie. Située à une altitude de 2 805 mètres, elle joue le rôle d’un col de montagne qui marque la frontière entre l’Espagne et la France sur toute sa largeur.  Très belle journée ensoleillée pour cette randonnée dont certains la découvrent pour la première fois, tandis que d’autres revivent l’expérience avec un plaisir et une satisfaction non dissimulés !

Nous arrivons au terme de notre séjour : au menu le cirque d’Estaubé, haute vallée glaciaire, l’un des trois grands cirques des Pyrénées classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Moins touristique que le cirque de Gavarnie, sa découverte n’en est que plus agréable ! Le départ de la randonnée pour le cirque d’Estaubé se fait au barrage des Gloriettes créé dans les années 50. Mais avant d’en entamer la découverte, nous profitons de la traversée d’une vaste prairie d’estive pour observer les « granges foraines »  ou « granges-étables » avec leurs singuliers pignons à pas de moineaux ou redents couverts de pierres plates  qui les protègent de la pluie, empêchent les infiltrations d’eau dans le mur porteur et permettent au couvreur d’y poser ses outils.

Est-ce la météo favorable du jour ou bien un jour de chance pour le groupe ? Après avoir entendu les cris des marmottes toute la semaine sans parvenir à les voir, aujourd’hui elles s’offrent à notre vue, à proximité du chemin, posant presque pour se faire photographier !!

La beauté de ce cirque ne s’explique pas ! Il faut la vivre, la sentir, la regarder et laisser place au silence pour écouter les chants de l’eau et des cascades. Les photos prises par les uns et les autres permettront de raviver la mémoire visuelle de ces instants privilégiés.

Nous bouclons notre semaine en ce samedi 2 septembre par un Tour du Pays Toy par les villages qui environnent Luz Saint-Sauveur et par le parcours de la « Promenade Napoléon III et Eugénie » qui nous permet de mesurer l’influence du couple impérial sur le développement de la station thermale de Luz Saint-Sauveur ainsi que sur le Pyrénéisme à partir de la fin du XIXe siècle.

En conclusion, les quelques 15 à 17 kilomètres parcourus durant les 6 à 7 heures de marche journalière, ainsi que les dénivelés allant de 800 à 1 100 mètres n’ont pas atteint cette volonté de toujours avancer, de descendre pour remonter, de monter pour redescendre. Les Pyrénées sont immuables, rebelles mais accessibles pour pouvoir se dire : « Il faudra revenir …. ».

Vous pouvez voir les Photos ICI.

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